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les deux derniers mois, les trois premiers jours, les 48 prochaines heures


La langue française subit depuis l'an 2000 une sévère poussée de désorganisation dans l'emploi des adjectifs dernier, premier, prochain placés au contact d'un nombre.

La grande majorité des journalistes, des orateurs politiques et des rédacteurs publicitaires s'obstinent à nous parler des "prochaines 48 heures" ou des "dernières 24 heures". Entraînant le public dans les fautes qu'ils banalisent, ces professionnels de la langue oublient que le français ne se construit pas comme l'anglais.

En français, l'adjectif cardinal (un, deux, trois, etc) doit toujours se situer avant l'adjectif qualificatif. Ce n'est pas une option, c'est une obligation. Le français exige que l'on dise : "j'ai trois grands enfants", et non : "j'ai grands trois enfants". On ne peut donc en aucun cas dire non plus "les dernières vingt-quatre heures". Le seul ordre correct de ces mots est : "les vingt-quatre dernières heures".

Cette règle intangible se vérifie aisément : chacun dit bien "dans les deux prochains jours" et non "dans les prochains deux jours" ; l'ordre à respecter est exactement le même pour "quarante-huit (prochaines) heures", synonyme de "deux (prochains) jours".

On s'étonne de devoir rappeler à des professionnels de la langue sur quelles fondations doit s'édifier leur discours, et ce jusque dans l'ordre le plus élémentaire des mots...

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