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Articles

Affichage des articles du août, 2009

raz-de-marée de tsunamis

                Ce qui s'appelle en français raz-de-marée se dénomme en japonais tsunami . La vogue de ce terme japonais est telle chez les anglophones que nous avons fini par les imiter en France depuis le début des années 2000, au point que l'anglo-japonisme tsunami tende à éclipser le français raz-de-marée dans la presse, dans à peu près tous les articles de Wikipédia et chez beaucoup de traducteurs scientifiques peu regardants - par la négligence desquels, étudiants, pédagogues et chercheurs croient à leur tour pertinent de remplacer tous les  raz-de-marée  du globe par des tsunamis de la mer du Japon. À propos d'un raz-de-marée déferlant ou ayant déferlé loin des côtes du Japon et sans aucun lien avec l'activité sismique ou météorologique nippone, l'emploi du mot tsunami est totalement impropre par son incongruité culturelle. Concernant la préhistoire, la Grèce antique ou la civilisation inca, par exemple, ce japonisme est en outre anachronique, don

mûr et immature

L'adjectif mûr possède un antonyme bien connu : immature . La force de cet antonyme est telle qu'un grand nombre de professionnels de la langue (journalistes, essayistes, politiciens, publicitaires) et de professionnels de la maturité (psychologues, enseignants) en perdent leur français. La Mission linguistique francophone relève en effet que l'adjectif mûr est devenu minoritaire dans les médias écrits et parlés, au bénéfice de " mature " (sic). Ce terme est impropre et son emploi déconseillé. " Mature " n'est admis que dans le jargon piscicole, où il qualifie un poisson prêt à frayer. Et encore ne s'agit-il là que d'entériner l'adoption ancienne, par toute une profession, de la mauvaise traduction technique du terme anglais " mature " qui signifie simplement mûr , parvenu à maturité et par extension, adulte . En français, la situation est claire - ou devrait l'être et gagnerait à le redevenir : puisque l&#

robe de mariée tachée

La tournure " une offre prestigieuse de formations " (1) peut sembler sans défaut. Elle est pourtant plus que malhabile, en style et en syntaxe. Car il existe une règle instinctive, qui souvent nous échappe : on n'intercale pas d'adjectif entre un nom et son complément de nom. • " Bon chef de service " et non "chef bon de service" ! • " Robe de mariée tachée " et non "robe tachée de mariée". • " Fin de vie paisible " et non "fin paisible de vie". Dans notre exemple initial, la faute est peu flagrante, peut-être, mais à corriger. Ce qu'on fera en plaçant le qualificatif non pas au milieu mais devant le bloc insécable formé par le nom offre et son complément de nom de formations . Ce qui donne : " une prestigieuse offre de formations ". (1) Cet exemple fautif est emprunté à une publication de la mairie de Paris, capitale mondiale de la francophonie, qui gagnerait à intégrer dans son service de c