Adopté depuis quelques années par certains jargons professionnels, le verbe " candidater " est né des amours banales du snobisme et de la paresse. Le snobisme qui pousse à parler de façon pseudo-compétente, même au prix d'un lourd barbarisme. Et la paresse de retrouver dans sa tête puis d'articuler l'une des expressions correctes pour exprimer cette action, à savoir : postuler, être candidat , se porter candidat , faire acte de candidature ou se présenter (à un examen, un concours d'entrée, une élection) voire s'inscrire (à un tirage au sort, un concours, sur une liste de prétendants à une fonction, une distinction, une invitation gratuite, etc) ou encore briguer . On note que le verbe postuler ne comporte que trois syllabes, contre quatre pour le verbe candidater . Il ne s'agit donc pas ici d'une paresse des muscles de l'articulation, comme souvent, mais de la paresse intellectuelle qui empêche de faire le lien entre la notion de post
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