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Affichage des articles du avril, 2018

écoquartier ou éco-quartier ?

" É coquartier est un terme abominable. C'est un slogan politique approximatif adossé (...) à beaucoup de cynisme. "   Ce jugement sans appel est celui de l'architecte Rudy Ricciotti**. C'est aussi le nôtre. Rien ne justifie le culte idolâtre organisé dans les métiers du bâtiment et les conseils municipaux autour de ce néologisme de politique locale, si ce n'est le suivisme le moins réfléchi ou l' opportunisme affairiste le plus courtisan. Hélas, les pouvoirs publics voient autrement les choses puisqu'ils distribuent à tours de bras au nom du peuple français le vain " label ÉcoQuartier ", censé attester d'une vertu environnementale ineffable selon les uns, mesurable selon les autres, favorisant pêle-mêle les économies de gazole et " le vivre ensemble " (sic). ÉcoQuartier . Terme mal bâti censé encenser les bâtisseurs. Tout un programme... Ce jargon est suffisamment affligeant en lui-même, suffisamment contraire à l&

pour la survie de pour

Au vingt-et-unième siècle, chacun constate que l'anatomie des tournures administratives françaises n'obéit plus aux lois de la nature de notre langue. Dans cet esprit, la disparition de la préposition pour semble avoir été décrétée par diverses administrations, sans que les usagers de la langue française aient eu leur mot à dire et sans que l'Académie française l'ait entérinée. Ainsi la Ville de Paris, par la voix de sa régie immobilière, annonçait-elle en 2011 l'ouverture d'une " nouvelle résidence jeunes travailleurs ". On pourrait penser qu'il s'agit d'une coquille. Que nenni. Cette " résidence jeune travailleurs " (comprenez résidence  pour jeunes travailleurs ) vient rejoindre les " résidence chercheurs " ( résidences pour chercheurs ) et les " logements étudiants " (des logements pour étudiants ou d' étudiants ) qui pullulent dans les cartons des architectes depuis l'an 2000. Comme si

développer ou dépister une maladie

S'il est observateur et si son mal est d'apparition lente, le patient peut le voir se développer en lui. Mais une personne ne "développe" pas une maladie. C'est la maladie qui se développe en elle ! Médecins et commentateurs, chassez de votre discours ce lourd contresens, cette inversion entre sujet et complément qui infeste la langue médicale médiatique. Car en français, le patient  souffre  d'une maladie, la  contracte , en  est atteint . Familièrement, il a pu l' attraper   si elle passait par là et s'est transmise par contagion. On entend aussi dire que des personnes doivent se faire dépister . Hou là là, comme c'est méchant ! Ou comme c'est ignorant du sens des mots. Car on dépiste un mal, et non la personne qui est susceptible d'en être atteinte. POUR ACCÉDER À LA PAGE D'ACCUEIL DU SITE DE LA MISSION LINGUISTIQUE FRANCOPHONE,  CLIQUEZ ICI